Permise par WACREN, SANReN et TENET, cette liaison crée la toute première interconnexion inter-RREN sur le sol africain.

Le paysage africain de la recherche et de l’éducation vient de franchir un pas historique. WACREN est désormais directement interconnecté avec la communauté de recherche et d’éducation d’Afrique de l’Est et australe au point d’échange mondial ZAOXI (GXP) au Cap, grâce à SANReN (le Réseau Sud-Africain de Recherche et d’Éducation) et TENET (le Réseau Sud-Africain d’Enseignement Supérieur et de Recherche).

Cette avancée crée la toute première interconnexion entre les réseaux régionaux africains de recherche et d’éducation (RREN) sur le sol africain. Elle intervient alors que WACREN étend également son backbone à six nouveaux pays : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, la Sierra Leone et le Sénégal.

Cette réalisation a été rendue possible grâce à la mise en place par WACREN du GXP de Lagos, deuxième point d’échange du continent, et à son interconnexion avec ZAOXI — le premier GXP africain — au Cap. L’initiative s’appuie aussi sur le programme AfricaConnect, cofinancé par l’Union européenne et des partenaires africains, qui a fourni un soutien essentiel à la création et au renforcement des réseaux de recherche et d’éducation du continent.

Jusqu’à présent, la majorité du trafic africain de recherche et d’éducation entre régions transitait par l’Europe, entraînant coûts supplémentaires, latence accrue et dépendance vis-à-vis des infrastructures internationales. Le nouveau lien haute capacité de 10 Gbps entre Lagos et Le Cap change cette réalité. Il permet aux chercheurs, enseignants et innovateurs africains de collaborer avec plus de rapidité, de fiabilité et à moindre coût, au-delà des frontières et des disciplines.

« La connexion via ZAOXI représente plus qu’une simple infrastructure ; elle symbolise l’Afrique revendiquant sa juste place dans le tissu numérique mondial de la recherche. En renforçant les interconnexions à travers le continent, nous donnons à nos universités, centres de recherche et innovateurs les moyens de trouver des solutions aux grands défis de l’Afrique en matière de santé, de climat, d’agriculture et d’éducation — avec les données africaines circulant par des voies africaines. »
— Dr. Eyouleki T.G. Palanga, Directeur Général de WACREN

Pour les universités et centres de recherche, cette interconnexion signifie un accès à des réseaux plus rapides et plus résilients pour les sciences intensives en données. Les chercheurs en climat peuvent désormais intégrer en temps réel données météorologiques, IoT et satellites à travers les frontières. Les universités peuvent étendre leurs plateformes d’e-learning avec une latence réduite. Les chercheurs en santé peuvent échanger et analyser de grands ensembles de données plus efficacement. Et les innovateurs africains peuvent collaborer sans heurts avec leurs pairs à travers le continent et le monde via les GXP de Lagos et ZAOXI, qui se connectent à Internet2 (États-Unis), CANARIE (Canada), RedCLARA (Amérique latine), CSTNET (Chine), ANSP (Brésil) et GÉANT (Europe).

En parallèle, WACREN se prépare à construire une infrastructure fédérée de calcul haute performance (HPC) dans plusieurs pays connectés. S’appuyant sur sa mise à niveau en 2024 vers un cloud optimisé par GPU, cette initiative interconnectera les systèmes HPC nationaux afin de fournir une capacité de calcul partagée pour la recherche avancée. Qu’il s’agisse de modélisation hydrique et énergétique à l’échelle des bassins ou de simulations climatiques à grande échelle, cette infrastructure fédérée permettra aux chercheurs africains de collaborer au-delà des frontières sur des défis intensifs en données qu’aucune institution seule ne pourrait relever.

« L’infrastructure nationale sud-africaine de recherche et d’éducation a depuis longtemps investi dans l’informatique avancée et la connectivité pour servir notre communauté scientifique. En reliant le backbone haute vitesse et les ressources HPC de SANReN à WACREN via l’échange ZAOXI, nous contribuons à créer un environnement où les chercheurs africains peuvent collaborer à grande échelle — de la modélisation climatique aux systèmes d’alerte précoce. Cette interconnexion pose les bases d’une science menée par l’Afrique et tournée vers nos défis les plus urgents. »
— Sabelo Dhlamini, Directeur de SANReN

Alors que SANReN et TENET ont été essentiels pour permettre la liaison Lagos–Le Cap, l’interconnexion renforce également le rôle de l’UbuntuNet Alliance (le Réseau de Recherche et d’Éducation d’Afrique de l’Est et australe), dont SANReN est membre. En reliant l’Afrique de l’Ouest et du Centre à la région de l’Est et du Sud à ZAOXI, cette étape étend la portée des deux RREN et constitue le socle d’un tissu numérique africain de recherche à la fois régional et mondial.

À propos de WACREN
Le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche et d’Éducation (WACREN) développe des infrastructures et services numériques avancés pour soutenir les communautés éducatives et scientifiques de la région. En connectant universités, instituts de recherche et REN nationaux entre eux et au reste du monde, WACREN donne aux chercheurs, enseignants et étudiants africains les moyens de prospérer dans la société mondiale du savoir.
📩 Contact presse : media@wacren.net

À propos de SANReN
Le Réseau Sud-Africain de Recherche et d’Éducation (SANReN) est une initiative nationale hébergée par le Council for Scientific and Industrial Research (CSIR). Il conçoit, construit et exploite des infrastructures réseau hautes performances afin de répondre aux besoins de la communauté sud-africaine de la recherche et de l’éducation et de connecter le pays aux réseaux régionaux et mondiaux de recherche.