Open infrastructure for research in Africa - WACREN drives tailwinds in agriculture, health, and climate

L’infrastructure ouverte révolutionne la manière dont la recherche est menée et partagée à l’échelle mondiale. En Afrique, où les contraintes de ressources, l’accès et les barrières culturelles entravent souvent le progrès scientifique, l’infrastructure ouverte représente une opportunité de transformation pour les chercheurs, les éducateurs et les décideurs africains. Le WACREN illustre le rôle que le réseau de d’éducation et de recherche (REN) doivent jouer dans la création d’un environnement infrastructurel stimulant pour favoriser une recherche de qualité qui éclaire la prise de décision politique. En outre, le WACREN incite une nouvelle génération d’innovateurs africains à penser dans la conception de leurs technologies pour soutenir la recherche, l’enseignement et l’apprentissage. La récente conférence du WACREN à Abuja a mis en lumière les questions clés et les dynamiques qui influencent l’infrastructure ouverte en Afrique et la façon dont les REN peuvent aider à naviguer sur le chemin. La stratégie du WACREN en matière d’infrastructure ouverte s’articule autour de cinq piliers fondés sur des besoins communautaires bien documentés : le renforcement de la communauté, l’infrastructure, le renforcement des capacités, le plaidoyer et la collaboration.

 

Collaboration pour un référentiel de données partagé pour les chercheurs agricoles africains

La coopération WACREN-RUFORUM est un voyage vers un référentiel de données agricoles partagé à l’échelle du continent et une plateforme de publication. Grâce au soutien financier du projet AfricaConnect3, des milliers de chercheurs en agriculture dans 140 établissements d’enseignement supérieur (EES) africains peuvent stocker, archiver, accéder et partager leurs données de recherche dans un environnement en réseau plus sûr. Les principes de l’infrastructure ouverte sont appliqués à l’infrastructure de données du WACREN, ce qui favorise l’échange ouvert de connaissances et soutient les principes de la science ouverte, comme le préconisent les recommandations de l’UNESCO sur la science ouverte. L’infrastructure est open source, interopérable, transparente, accessible, gérée par la communauté et basée sur les cadres et les meilleures pratiques de la communauté mondiale.

 

Qu’en est-il de la recherche en santé ?

LIBSENSE, une initiative financée par la Commission européenne dans le cadre du projet AfricaConnect, collabore avec PublicHealth.Africa et d’autres partenaires pour développer l’infrastructure ouverte nécessaire qui permettra d’amplifier la contribution au savoir des chercheurs africains en santé publique grâce à la publication ouverte. Un rapport récent faisant suite à une série d’engagements, y compris un atelier, a montré que la recherche africaine en santé publique a besoin d’une plus grande visibilité, même en Afrique, en raison de nombreux facteurs, y compris la barrière du paywall. Une publication récente a également montré que de nombreuses revues locales n’étaient pas indexées et que la plupart des auteurs devaient s’acquitter de frais de traitement des articles (APC). Cette publication a montré que la plupart des chercheurs africains en santé publique ont besoin d’un renforcement des capacités adapté et durable pour se mettre au diapason des pratiques et des tendances en matière de publication ouverte.  Le WACREN, par l’intermédiaire de LIBSENSE, collabore avec des partenaires partageant les mêmes idées afin de créer un écosystème qui résout naturellement les problèmes auxquels sont confrontés les chercheurs en santé publique.

 

Le WACREN déploiera bientôt une plateforme d’édition universitaire pour contribuer à combler le manque d’infrastructures d’édition. Lorsqu’elle sera entièrement déployée, des milliers de revues de santé publique créées en Afrique accéderont à notre plateforme intuitive de publication en libre accès, évaluée par les pairs, qui héberge des préimpressions et des revues.

 

Infrastructure ouverte pour la surveillance du climat et des conditions météorologiques en Afrique

Le WACREN exploite ses atouts en matière de collaboration, d’accès à l’infrastructure et de renforcement des capacités pour faire progresser l’infrastructure ouverte pour la surveillance du climat et de la météo en Afrique. Avec le soutien du projet AfricaConnect3, le WACREN collabore avec le Centre international de physique théorique (CIPT) pour stimuler les différents acteurs de l’espace de surveillance climatique et météorologique de notre région sur des mécanismes prêts à l’emploi pour traiter les questions de surveillance météorologique et de gestion de l’eau. Le Ghana et le Nigeria sont les bancs d’essai actuels. L’année dernière, au Ghana, le WACREN a collaboré avec les services météorologiques du Ghana (GMET), le réseau de recherche universitaire du Ghana (GARNET) et le CIPT pour piloter des stations de surveillance météorologique LoRaWAN. Certaines passerelles IoT basées sur LoRa ont été installées et alimentées par le réseau à haut débit de GARNET pour fournir des données météorologiques immédiates et fiables au GMET afin d’informer les bulletins météorologiques pour la communauté du bassin versant. Avec les avantages de l’abordabilité des appareils et de la réduction des coûts de maintenance, le WACREN, dans un livre blanc, justifie intrinsèquement une collaboration étroite entre les REN nationales, les agences météorologiques nationales et les centres de recherche sur le climat pour trouver des moyens réalisables d’accéder, de partager et d’utiliser les données météorologiques pour la prise de décision.

 

La pollution des eaux de surface est un grave problème environnemental. Dans notre partie du monde, où les données précises issues de la surveillance des masses d’eau sont rares, la prise de décision en matière de santé publique et de salubrité écologique s’avère difficile. Le déploiement de nœuds LoRa basés sur l’IdO et dotés de panneaux solaires pour surveiller la pollution des eaux de surface dans les cours d’eau est un moyen rentable de faire face à cette situation. Après une formation intensive sur le terrain, les chercheurs en eau de la région WACREN ont assemblé et déployé un réseau de capteurs basé sur l’IdO pour surveiller la pollution de la rivière Okpa à Ife. L’entreprise est évolutive et reproductible dans de nombreuses situations similaires à travers l’Afrique.

 

En soutenant l’adoption et l’utilisation d’infrastructures ouvertes, le WACREN joue un rôle crucial dans la stimulation du progrès scientifique, l’encouragement de l’innovation et la promotion d’un accès équitable à la connaissance de notre côté du monde. Alors que l’Afrique continue d’adopter l’infrastructure ouverte, les contributions des REN seront déterminantes dans la